vendredi 27 février 2015

Du 25 janvier au 20 février 2015 : On poursuit notre découverte de Chachapoyas et de ses alentours, nord du Pérou

Mardi 27 janvier

Nous sommes depuis quelques jours de nouveau plus régulièrement connectés avec le monde extérieur. Comme toutes les villes, Chachapoyas dispose d'un nombre impressionnant d'agences Claro, Movistar, ou encore de revendeurs de recharges... Nous avons acheté un nouveau téléphone potable avec une puce Péruvienne, notre magnifique Nokia gris année 2005 (on ne l'avait même pas eu neuf, en plus) étant vraiment irritant avec sa batterie qui ne tient plus malgré le changement l'an passé. Allez, va tu as bien travaillé. Il nous a accompagné sur plusieurs continents, mais là c'est la fin. On s'est acheté un petit téléphone Alcatel chez Claro à 49 soles, 16 dollars. En système Prepago, cela signifie que lorsque l'on n'a plus de solde, on complète. Toujours pas de smartphone chez les Capel. La lutte continue. Bon mais on a 2 ordi portables à la maison, hein?
On a également acquis une nouvelle clé 3G pour internet. On a demandé à Agar de nous prêter son nom pour pouvoir faire un contrat afin que cela nous coûte moins cher. Les contrats coûtent ici beaucoup moins cher qu'en Equateur. La clé nous coûte 59 soles ( moins de 20 dollars) et l'abonnement pour un contrat de 6 mois revient à 95 soles par mois. pour ces 95 soles(31 dollars), grâce à une offre spéciale, on dispose de 6 Go les 5 premiers mois. Bien-sûr, si on prend direct un an de contrat cela coûte un peu moins cher, mais qui sait où nous serons dans 6 mois?


Photos d'autres fruits d'ici, tous très bon, notamment ceux rayés appelés pepinos (même mot utilisé pour désigner les concombres, comment j'm'y retrouve, moi, hein?)

Jeudi 29 janvier

 

Puisqu'il faut bien se détendre entre deux séances de travail de nos enfants (oui l'école se poursuit ), s'engage une bataille filles contre garçons à coup de ballons d'eau et lorsqu'il n'y en a plus, tout est bon pour s'envoyer de l'eau à la figure. 

Vendredi 30 janvier

Aujourd'hui, on comprend bien le surnom de Chachapoyas, la cité dans les nuages. 


En effet, du jardin on ne voit pas grand chose.

Nous avons également reçu ce jour un nouveau meuble pour notre cuisine qui va nous permettre de ranger un peu mieux tous les fruits et légumes que l'on continue d'acheter en nombre sur les marchés de Chachapoyas






C'est le menuisier de chez Atos, Rafael qui réalise ces objets. Il vend celui-là 100 soles ou 33 dollars. Sympa non?














Samedi 31 janvier

Nous admirons le jardin d'orchidées d'Agar. 


L'une de ces fleurs, la violette, est une variété des montagnes, rare et qui nous a-t-on dit s'échangerait sur le marché nord américain contre 1.500 dollars. On ne joue pas au ballon dans le jardin les enfants, compris?


Nos deux familles vont une nouvelle fois partager un superbe repas pour déjeuner, repas réalisé par Kerry. 


Il nous a cette fois préparé un excellent Beef stew, ou ragoût de boeuf. Je me suis chargé du dessert, un gâteau.

Après déjeuner, nous prenons les voitures direction Huancas, afin d'aller récolter de nouvelles "moras" ou mûres.

Kerry veut nous emmener voir un canyon que nous ne connaissons pas encore. Hélas, nous devrons renoncer, le chemin montrant des ornières trop profondes et remplies d'eau. Tant pis, on se replie sur la cueillette. 


Comme il faut attraper les mûres de plus en plus haut, Maxime et moi grimpons notre Etienne sur nos épaules.


Le temps menace plus bas. Ces paysages de montagnes offrent de beaux contrastes tout de même. On est ici à 2.500 m d'altitude et le temps change régulièrement et plusieurs fois dans une même journée.

Dimanche 1ier février
Nous avons un rendez-vous professionnel ce matin à la maison. Monsieur Cabanas, ancien directeur du Tourisme de toute la région Amazonas nous rend visite. Agar l'a appelé afin de nous rencontrer. Originaire de la région, il va nous délivrer des informations nombreuses et précieuses sur les projets initiés sur la région et les opportunités qu'il pense que nous pourrons avoir avec nos compétences. On va ainsi converser plus d'une heure et demi durant.

Ce midi, la grand-mère nous fait goûter une spécialité, des pommes de terre à la huaycaina.


La sauce posée sur ces pommes de terres cuites à l'eau est légèrement épicée. Oeuf dur et olives, le tour est joué. Une entrée classique de restaurants du Pérou.

Vers 15 h 30, nous prenons la voiture. On va descendre plus bas sur la route de Pedro Ruiz afin de voir les villages. De Chachapoyas située à 2.330 m, on descend malgré tout assez rapidement en altitude. On sent la température extérieure monter graduellement. C'que c'est bon. On prend les timings au passage des bourgades que l'on croise. On entre dans le Canyon de la rivière Utcubamba.


Impressionnants voire inquiétants tous ces rochers qui dominent la route. En certains endroits, ils sont tombés sur la route car il n'y a pas vraiment de méthode pour fixer toutes ces roches. La rivière semble très proche parfois également. On a construit des murs en béton afin de contenir le courant de la rivière dans un ou deux virages. Gloups! Cela tient le coup, ça? On a l'impression parfois d'être sous le niveau de la rivière, surtout en cette saison de pluies.

Nous irons jusque cocahuayos, 36 km et 40 mn environ de Chachapoyas. De là nous remontons par un chemin en direction de San Pablo, 6 kilomètres plus haut.


La végétation alors n'est pas sans nous rappeler quelque chose : bananiers, caféiers... On aperçoit quelques colibris, d'autres oiseaux... On regarde les montagnes alentours. Au moins 5 cascades énormes qui dégringolent des sommets à des hauteurs impressionnantes. C'est trop beau ici.
On arrive au village de San Pablo.



La place centrale est envahie par les filets de Volley Ball, on ne peut même pas circuler autour. Dès notre sortie de voiture, on devient rapidement l'attraction du village, c'est certain. L'office du tourisme est ouvert, nous sommes accueillis par une jeune femme très sympathique et souriante. 200 habitants composent la communauté de San Pablo. Il s'agit là d'une très sympathique bourgade.

En redescendant la route, on recroise des oiseaux, des bananiers. Un endroit tentant, vraiment.


En bas, la rivière est toujours aussi présente, voire impressionnante. Je n'aimerais pas m'y baigner.

Mardi 3 février

Il a encore pas mal plu la nuit passée. Au moment de partir pour accompagner Agar à son travail, on voit que le camion de gaz s'est mis en travers en raison du caractère boueux de la route.
Je passe par le marché de Chachapoyas ainsi que par le magasin Tito sur Libertad récupérer des graines, de la farine, du sucre... Je dois prendre une autre route pour rentrer en passant par les hauts de Chachapoyas et un joli mirador sur la ville.

De retour, je peux préparer le gâteau d'anniversaire pour Kori qui célèbre ce jour ses 23 ans.
Maxime va au foot cet après-midi. Pendant ce temps, Martina et moi nous allons en ville. Nous prenons un café au "Café Fusiones". D'extérieur, il ne paye pas de mine ce café. Al'intérieur c'est un peu sombre. Mais la personnalité de la très sympathique gérante Marilyn imprime réellement une empreinte au lieu. Elle nous explique les différents projets avec les communautés locales en matière de visites et de tourisme. Très intéressante la démarche de montrer que les gens ici ne sont pas "pauvres" et de faire partager des expériences. Faire partager, c'est ce que nous faisions avec nos visites de producteurs et d'éleveurs en Provence. Super discussion avec ces jeunes femmes super motivée et passionnée. On devrait bien s'entendre avec elle.

Après avoir récupéré Maxime au Foot, nous referons une visite au Notaire, Me Arellano Perez, sur Ayacucho, pour refaire le point avec lui sur les démarches à suivre et dans quel ordre afin de pouvoir travailler ici.

Kerry fait une nouvelle fois la cuisine ce soir pour les Ramirez. Au menu, Meat Loaf. La dernière fois que nous avions dégusté ce plat c'était il y a deux ans à Boston chez Anita et Frank quand ils habitaient encore le Massachussets. Une merveille.





Je prépare de mon côté une pizza pour l'apéro et le gâteau d'anniversaire, un gâteau aux noix avec une couverture chocolat.
Nous faisons la connaissance d'un artiste originaire de Lima, Guillermo Berghusen, qui habite aujourd'hui sur Ayacucho. Ami de Kerry, ce dernier l'a invité afin de dresser un portrait au crayon de Kori. Magnifique portrait. Il faudra que je rajoute une photo de ce dernier un de ces jours.

Je raccompagne tout le monde en ville en fin de soirée grâce à la voiture.

Mercredi 4 février
Il fait un temps superbe ce matin. Soleil et tout. Vite, en profiter. Je prends le café dehors afin de charger les batteries. Ce que c'est bon.

Je passe récupérer à l'agence MovilTours sur Libertad nos billets pour Chiclayo. Nous partons ce soir à 19 h 30. Prix des billets, 55 soles par personne, soit 18 dollars pour 450 kilomètres. On devrait arriver vers 5 heures demain matin sur la côte. Un peu de chaleur enfin.
J'apprendrai cependant un peu plus tard que, suite à des pluies importantes, des éboulements de terrain ont eu lieu sur la route qui mène à Chiclayo, entre Pedro Ruiz et Bagua Grande. Il y aurait des victimes.

Après-midi soin des cheveux des garçons. Nous nous rendons sur les conseils de Agar chez Pepe, coiffeur. Il nous en coûte 8 soles (2,30 euros) pour moi et 6 soles (1,80 euros) par enfants, soit au total 20 soles.
Nous retournons à Moviltours pour nous voir confirmer qu'il n'y a pas de voyage sur Chiclayo ou Trujillo. La route est coupée.

Ce n'est pas pour cette fois que nous irons faire nos papiers à l'immigration. Nous devons en effet nous faire faire un "permiso de contratar" préalable aux démarches suivantes qui devraient aboutir à un permis de travail.

Jeudi 5 février
Retour du brouillard sur Chachapoyas. Le beau temps a assez duré. Snif!

On a confirmation que la route de Chiclayo est toujours coupée. Le nombre des victimes des éboulements s'élève à 9. Ce sont en fait des personnes qui ont essayé de traverser à pieds une zone d'éboulement et qui ont été prises dans le suivant. L'inconscience a encore tué.

La route étant fermée, je crains une pénurie de différents produits, l'essence entre autres. Je me rends ainsi à la sortie de la ville. Une des stations est déjà en rupture de l'indice 90, celui que j'utilise dans la petite Mazda. Chez Petroperu en face, en revanche, il y en a encore. "Le plein svp". 11 soles le galon de 3,8 l soit 2,85 soles le litres, moins de 1 dollars ou 0,80 cts d'euros.
Au marché du centre ville, pas mal d'absents ce matin. Pas de panique sur les produits. J'achète cependant quelques kilos de riz.

Il y a en fait une autre route pour remonter de la côte, Par Cajamarca, Celedin, Balsas, Leymebamba. Apparemment une route très impressionnante, très étroite avec précipices et tout... Mais bon, il y a un autre chemin pour acheminer les produits. Certains produits devraient juste voir leurs tarifs augmenter.

Chez Julio et Agar, les jardiniers poursuivent leur travail d'aménagement. Etienne a pris possession d'une petite partie du jardin juste située devant chez nous. Il a déjà planté des Haricots, des fleurs, une tête d'ananas et autres plantes grasses. Jolie petit jardin.


Cela commence même à pousser, youhou!

Il y a un mois, oui un mois déjà, nous quittions Cuenca et l'Equateur pour le Nord du Pérou, Région Amazonas. Bilan? On découvre petit à petit une très belle région, on rencontre pas mal de gens avec  lesquelles nous discutons du développement futur de la région, des volontés politiques affichées (nécessaires dans ce pays). Oui il semble y avoir du potentiel mais le problème est de savoire quand cela se fera réellement. Il va nous falloir travailler sur plusieurs projets en même temps.

Nous avons de nouveau bien discuté avec Marilyn du Café Fusion. On l'a croisée en ville, au Mini-market de la place et on a été discuté dans son café. Elle nous a invité à faire une présentation dans une pochaine réunion des communautés rurales qui devrait se tenir d'ici une quinzaine de jours.

Vendredi 6 février


Finalement, on aperçoit quelques oiseaux bien colorés ici aussi. 5 ou 600 mètres plus bas, on en croise beaucoup plus cependant.


On profite du soleil, même s'il n'est pas si chaud, hein?

Samedi 7 février
En voici, une journée riche en événements à raconter.
Nous avions prévu initialement d'aller voir la chute de Gocta. Vers 8 h 30 Agar vient frapper à notre porte et nous demande si nous voulons aller voir le terrain dont nous avons déjà ensemble parlé pour un éventuel projet d'hôtel. Il est situé juste en face l'embarquement des futures cabines qui vont mener les touristes jusque la forteresse de Kuelap, réduisant ainsi le temps de trajet du village de 2 heures à 20 mn. Un superbe emplacement donc apparemment que nous souhaitions voir.
Départ dans le Kia Sportage dont je prends le volant. On prend la direction du Sud Ouest jusque achamarqui, 20 kms plus bas, où nous prenons la direction de Leymebamba.
En passant, Agar et Julio nous montrent une propriété qui les intéressait à une époque, à flan de colline, avec une cascade, des champs d'avocats, des bananiers... 15 ha de propriété. Seul problème, décider les 10 héritiers à vendre. Pas une mince affaire.

Nous poursuivons toujours plus bas, longeant toujours la rivière Utcubamba, très haute avec les pluies récentes. On a parfois l'impression de rouler sous le niveau de l'eau. En certains virages, il manque carrément un petit morceau de route. Il va falloir construire des murs de contention avant de pouvoir refaire la route



Nous arrivons à Tingo et son joli pont de pierres. Il fait chaud, le climat est ici très agréable.




Bananiers, fleurs d'aloe (dont on extrait l'aloe vera). D'ici commence le chemin de pierres, horriblement verticale, d'une longueur de 8,9 kms qui mène, à pieds, les courageux à la forteresse de Kuelap, édifiée entre 800 et 1.300 D.C. par les chachapoyens.

Après une petite balade, nous reprenons la voiture pour monter cette fois sur Nuevo Tingo par un chemin de terre en assez bon état. En face de nous, le village de Maria Magdelena. Très jolie vallée.
Nous parvenons à Nuevo Tingo, au niveau du futur embarquement des cabines qui mèneront à Kuelap. On voit la montagne au sommet de laquelle la forteresse se situe. On est plus de 1.000 m en dessous, Kuelap étant à une altitude  de 3.000 m.


La forteresse est située au sommet du point le plus haut de la photo ci-dessus et ci-dessous.


Julio nous indique les lots qu'ils ont achetés. C'est apparemment idéalement situé. Seul ombre au tableau, il va falloir convaincre un copain de leur vendre des lots afin que l'on puisse construire l'hôtel. Ils ne disposent en effet en propre que de 600 m2. Il nous faudrait le double. Problème, le spéculation a déjà commencé sur ces terrains qui ne valaient rien hier mais à qui on prête aujourd'hui déjà une valeur toute imaginaire, car il n'y a toujours rien de concret. Un phénomène hélas courant dans la région. Pas de quoi encourager les investisseurs en terme de comportement. On devrait être fixé fin février.

Nous reprenons la route du retour sur Chachapoyas. Vraiment une très jolie vallée. Il faut un peu faire attention à la conduite des Péruviens. On croise beaucoup de pick-up Toyota mais les conducteurs ne semblent pas vraiment avoir la notion de largeur de leur véhicule bien maîtrisée et je dois presque mordre l'accotement alors que eux disposent de 50 bons centimètres à leur droite. Va falloir apprendre à conduire avec l'augmentation de trafic prévu dans la région.



Nous stopperons acheter quelques fruits sur le bord de la route, proche de la rivière.
Nous sommes de retour à Chachapoyas vers 12 h 45. Nous remontons récupérer les enfants à la maison avant de redescendre pour déjeuner au restaurant tous ensemble.


Kori et son ami iront avec une moto qu'ils empruntent à un ami, tandis que les 9 autres personnes monteront à mes côtés dans le Kia, Maxime et Etienne dans le coffre. Nous irons déjeuner dans un restaurant proche de l'Université. 





Les plats comme toujours sont très copieux, cela fait une table impressionnante, non?


















Nous ne sommes pas loin du monument célébrant l'une des batailles décisives lors de la conquête de l'indépendance, datant de Juin 1821.



L'occasion d'une petite balade digestive. Il fait aussi très bon sur Chachapoyas aujourd'hui.


L'orage semble menacer du côté de Mendoza on dirait.


Sur le retour, nous passons devant ce petit bout de route Inca, Qapac Nan. Quelques mètres rescapés des siècles. Les incas auraient construit quelques 60.000 kilomètres de route à travers différents pays tels Pérou, Chili, Bolivie, Equateur. On peut encore, comme pour nos Romains, en retrouver des morceaux.

Nous rentrons à la maison où nous pensons profiter pour nous reposer et jardiner un peu. Les haricots d'Etienne continuent de bien profiter. Deux autres viennent de sortir de terre. Costauds ces haricots du Costa Rica.

La météo va en décider autrement. Vers 16 heures le ciel commence à gronder du côté du Sud Ouest. L'orage monte. Il éclate subitement avec violence. On a droit à de la grêle. On a quelques gouttes qui passent à travers le toit. Rien d'envahissant mais tout de même, cela rentre. En redescendant, on voit qu'un peu d'eau rentre par la porte d'entrée. On regarde dehors. C'est le déluge. Le niveau de la rigole, pourtant profonde que nous avons devant la maison monte, monte. Elle déborde finalement et ce sont des litres d'eau qui s'engouffrent dans notre rez de chaussée.Je passerai par la fenêtre afin de colmater avec du journal mais on a déjà 5 cms d'eau dans la maison.





On n'a plus qu'à attendre que la tempête se calme. Cela ne durera pas longtemps. Les voisins ont de l'eau qui rentrent dans la maison également et également par le toit.
La pluie se calme. Le niveau d'eau baisse. J'enlève le journal et ouvre la porte pour laisser sortir l'eau. Commence l'opération nettoyage. Elle va durer presque heures. Raclette, séchage des pieds de meubles, serpillère pour enlever la terre, nettoyage enfin.  Voilà la maison bien propre. Parfois c'est bien de n'avoir sur cet étage que 25 m2. Il faudra mieux nettoyer dehors, mais, bon hein, demain.
Le temps s'est calmé à présent. Un arc en ciel se dessine au-dessus de nous. Quels changements de temps encore une fois. Les voisins de la rue sont toujours en action on dirait.




Dimanche 8 février
Dans l'orage, on a perdu le chargeur de l'ordinateur qui a été quelques minutes oh à peine dans l'eau, c'est tout.
Nous descendons faire quelques courses sur la ville de Chachapoyas. On voit des coulées de boue ou de sable. Les grilles d'évacuation d'eau ont été ouvertes. En centre ville, des cailloux, de la terre. On dirait qu'il y a eu beaucoup d'eau ici. Certains magasins sont toujours en train de nettoyer la boue. L'eau est entrée dans les boutiques dont l'entrée est trop proche du niveau du trottoir.

On croise un jeune Français de passage. Il n'a passé qu'une nuit à Chachapoyas. Notre boulot, ce sera cela, faire en sorte que les touristes restent plus qu'une nuit dans cette localité somme toute plutôt agréable, lorsque le ciel ne lui tombe pas sur la tête.

Plus tard dans la journée, sur facebook, des photos et vidéos de gens que nous connaissons ici vont circuler. C'est impressionnant. Des voitures emportées par le courant les rues en pentes. Un vrai cours d'eau en pleine rue, incroyable. C'était vraiment violent cet orage, inédit à ce que l'on dit, on avait jamais vu cela. Le nettoyage va nécessiter quelques jours. La circulation dans certaines rues est interdite. Finalement chez nous, pas grand chose en comparaison.

La vie reprend bien entendu son cours. Après-midi cuisine : une tarte réalisée avec de magnifiques prunes noires achetées ce matin sur le marché, du pain complet, une plaque de céréales au four.
Ces céréales prennent bonne forme à présent. On mélange des flocons d'avoine(avena saltea), du blé pelé(trigo pelado), du quinoa, du kiwicha (deux céréales du pays) sur lequel on verse du miel de la région, des cacahuètes nature à griller, des amandes, des noix, des noix de pécan et au four. A la sortie, on rajoute des raisins secs et de la noix de coco. Je vous promets, avec des fruits et du lait de soja ( je peine toujours avec le lait de vache, même frais), c'est très bon.

Lundi 9 février

Beau temps encore aujourd'hui.


Je prends une jolie photo de Chachapoyas du mirador.


Les haricots d'Etienne continuent de pousser, sous le regard du chien de la maison, Koda. Koda aime bien rester avec les gens dehors. Etienne est son nouvel ami.

Mardi 10 février
Nous avons rendez-vous à 11 heures avec Marilyn au Café fusiones pour discuter. Toujours aussi sympa les discussions avec Marilyn.

Nous déjeunons avec Kerry au Mistura Urco. Joli cadre, bon service, quoique un peu long. Le repas est tout à fait correct, même si la Paëlla ne goûte pas vraiment les epices de Paëlla. On y a rencontré des Françaises qui travaillent pour l'ILC l'école de langue.

Nous glissons notre carte au propriétaire, Monsieur Torejon. Je lui dis qu'on aimerait discuter un de ces jours avec lui. Il est présidente de l'association de restaurateurs et hôteliers de la ville. Son avis nous intéresse. Il nous dite de passer un de ces jours quand on veut entre 13 et 15 heures.

Vendredi 13 février
Bon Loto à tous les superstitieux!

Nous sommes allés rencontrer en tout début d'après midi Monsieur Torejon, du restaurant Mistura Urco, à Chachapoyas. Il est le présidente de l'association des restaurateurs et hôteliers de Chachapoyas. Très intéressante discussion. Il nous donne quelques infos précieuses et nous confirme dans notre idée qu'il faut essayer d'entrer dans le cercle des administrations pour essayer de trouver des contrats avec les professionnels.

Programme du menu des enfants de ce soir. En plat, un poulet au Curry avec des légumes et en dessert un gâteau au yaourt et chocolat. Nous devons utiliser le four des voisins le nôtre devant avoir une fuite. Comme c'est du gaz, hein? on joue pas avec les allumettes, les gars.



J'ai également fait un petit flan pâtissier à la vanille. J'ai envie de faire partager nos spécialités avec nos voisins et en plus cela me rappelle les bons desserts que j'aime.

On a des invités ce soir, en la personne de Stephan et Michaela, le couple allemand avec lequel nous avons déjà dîné il y a deux semaines. Je dois les récupérer un peu plus bas sur la route, ils viennent à pieds et sont un peu perdus par nos explications de la route. Je les raccompagnerai en fin de soirée. Comme ils connaissent beaucoup mieux la région que nous, c'est très intéressant d'échanger avec eux.

Samedi 14 février

Nous prenons la voiture pour une excursion vers Levanto un petit village à 21 kilomètres de Chachapoyas. Très jolie route, de pierres certes mais en assez bon état. Ce côté de Chachapoyas est très boisé encore. On rejoint le brouillard.


3/4 d'heure et on arrive à Levanto. Oui, cela a l'air d'une petite bourgade très sympa, mais non nous ne nous arrêterons pas aujourd'hui. Le centre ville fait l'objet de travaux titanesques, tout est défoncé, boueux. Bien-sûr rien n'est annoncé d'avance, bien sûr c'est en pente, aucun moyen de faire demi-tour avec notre petite auto. Pas d'autre moyen que d'aller tout droit. Grand moment de solitude, le bas de caisse frotte, gratte à cause des ornières de boue. On va rester planter là ou quoi? Sur 500 m toute la traversée du village, c'est cette boue, ces ornières.

Bon ben finalement on va devoir poursuivre jusque Mayno puis Magdaleina, 25 kilomètres encore plus loin car bien-sûr il n'y a qu'une route. De là on pourra rejoindre Tingo et prendre la route de la semaine passé pour revenir.



L'occasion de poursuivre cette route très jolie. Beaux paysages, montagne et tout.

On redescend sur Magdaleina puis Tingo. On est revenu à 1.800 m.

Nous déjeunerons dans l'unique restaurant du village.


Je prends une jolie truite frite, accompagnée de riz, pour changer, et de bananes plantin.



L'occasion de montrer aux enfants cette très jolie vallée autour de Tingo que nous avions découverte lors de notre visite avec les Ramirez la semaine passée.


Au programme du ciné Capel ce soir, "Troie" avec Brad Pitt. Version "très" arrangée du livre d'Homère. Maxime n'arrêt pas "mais c'est pas comme ça dans le livre!" "mais c'est pas comme ça dans le livre!". Mais oui mon garçon, bienvenue à Hollywood, le pays où l'on revisite la littérature pour qu'elle entre dans le format 16/9 et tant pis pour l'original. Le problème est que certains croient le film raconte l'histoire du livre et que la guerre de Troie a été emballée en 15 jours, hop là vite fait, bien fait. Il faut le lire ce livre, et les autres aussi d'ailleurs!

Dimanche 15 février
Après avoir mené la grand-mère et Lucho au marché, c'est cours de cuisine avec Kori, la fille d'Agar. Au programme de ce matin, un flan, dessert qui leur a manifestement beaucoup plu l'autre jour, et une quiche au thon, les deux avec la pâte brisée que nous avons préparée ensemble hier en fin d'après-midi.

Lundi 16 février
Vendredi passé nous étions passé au bureau de Dircetur, la direction régionale du Tourisme. Si Monsieur Cabanas en était l'ancien directeur, suite aux récentes élections, le directeur a changé. C'est Monsieur Segundo Mori. Comme il partait à une réunion, nous lui avons indiqué que nos repasserions lundi. Rencontre avec le directeur de Dircetur.
Nous lui exposons nos projets. Il est très enthousiaste, comme toutes les personnes que nous rencontrons d'ailleurs. On peut se demander avec tout cet enthousiasme, comment les choses ne bougent pas plus rapidement. Encore une fois, l'effet centralisateur de l'administration péruvienne, sans doute.
Nous croisons Stephan en ville. Il est à la recherche de téléviseurs grands modèles pour une exposition qui va se faire dans son domaine, l'eau. Un projet qui a des moyens, c'est génial.

Nous apprenons de Marilyn par SMS que la réunion de Jeudi à San Pablo avec les communautés de villages est repoussée en mars.

Mardi 17 février
Il fait beau.

Martina indique un joli scarabée sur la propriété.



Il fera bien entendu l'objet de l'attention des enfants avant de disparaître, se cacher sous terre.
Ces animaux-là, ce n'est manifestement pas la tasse de thé des filles de la maison. On entend crier lorsque Etienne va leur montrer le petit scarabée à corne.


Etienne fait prendre le soleil à ses haricots. Suite au violent orage de l'autre semaine, nous avions gardé les autres haricots bien humides pour les faire germer. Il faut préparer plus de terrain et planter les autres centaines de haricots. On n'aura jamais assez de terrain pour tout planter

Du coup Etienne est bien content de pouvoir retourner à la piscine aujourd'hui.



De notre côté, nous irons poser nos CV à l'université de Chachapoyas. Les bâtiments sont tout neufs, c'est très chouette. Nous y avons une entrevue avec Monsieur Rojas Mallqui, Decano de la faculté d'éco et commerce international. Ce monsieur, comme beaucoup de personnes responsables dans le coin finalement est de Trujillo. Il a des projets très intéressants qu'il nous expose. Il pense que l'on pourrait certainement être utiles. Diverses opportunité à l'université selon lui. Cela serait intéressant en effet de ses faire embaucher par la fac. Il faut que l'on fasse faire nos documents administratifs pour pouvoir travailler. Cela sera l'objet de notre voyage sur la côte. 

Mercredi 18 février

Nous sommes retournés à la fac poser deux nouveaux CV, sur les recommandations de Monsieur Mallqui, rencontré hier, au centre d'enseignement des langues.



Les réalisations du jour, un tarte aux fruits frais (pomme, mangue et ananas) et une quiche aux poireaux. Si on veut le proposer aux péruviens il faut accompagner le plat de riz. Pour nous, c'est petite salade, tranquille.

Nous ne pouvons prendre finalement la petite Mazda 2, Agar nous indiquant que cette dernière n'est pas assurée pour de tels voyages. Les Bus pour demain sont déjà pleins. Nous devons revoir nos plans. Il ne nous sert plus d'aller sur Chiclayo si nous ne pouvons aller au bureau d'immigration vendredi matin. On doit repousser une nouvelle fois de quelques jours.

Jeudi 19 février
Les jardiniers poursuivent leur plantation d'herbe.


On ne plante pas du gazon comme chez nous, mais à la main, brin après brin, des herbes un peu grasses, plus résistante et moins exigeantes en eau. Le résultat n'est pas le même mais au moins, cela nécessite moins d'attention, ce qui n'est pas le for de la famille voisine, très occupée par ailleurs par le travail, Etienne aide.

Nous devons visiter prochainement visiter un terrain avec le monsieur, qui fait partie de la communauté des campesinos de Huancas, le village à quelques kilomètres au-dessus de Chachapoyas.

Une fois qu'il m'a accompagné au marché, nous laissons à Maxime un peu de tranquillité après sa grosse série d'examens des derniers jours. Aidé de la période de vacances en France, il a 4 semaines pour adresser les prochains. Un petit peu d'air pour notre étudiant.



Après-midi sportive pour les enfants. Martina et moi achetons nos billets pour samedi soir pour un bus de nuit à destination de Trujillo sur la côte. Les enfants payent la même chose que nous à savoir 65 soles ou 21 dollars. J'ai échangé les billets du 4 février dernier que j'vais achetés pour Chiclayo, voyage que nous 'navions pu effectué en raison des éboulements de terrain sur la route.

Il faut arroser ce soir, cela fait au moins 4 jours qu'il n'a pas plu. Le début de la saison sèche, déjà?

Nous avons vu un panneau l'autre jour d'un terrain à vendre à la sortie de Chachapoyas en direction de Levanto. 3 hectares avec bois et tout, comme j'aimerais. Nous faisons téléphoner Julio pour avoir une idée du prix. On ne réagit pas de suite à la réponse, mais après avoir fait et refait les calculs, il s'avère que l'hectare est à 300.000 dollars. Choc! C'est quoi ces prix? On est littéralement au trou du c.. du monde et on pratique des prix pires qu'aux Etats-Unis? Ils se prennent pour où? On est un peu découragé ce soir. Va-t-on devoir reprendre la route? On n'a pas les moyens d'acheter de la terre ici? Il reste à visiter les terres de Huancas. Il faudra s'occuper de cela dès notre retour de la côte.

Vendredi 20 février
Je fais partager mon trouble à Agar par rapport au prix du terrain d'hier. Elle me dit que ces terrains seront très certainement achetés par des gens par exemple qui veulent blanchir de l'argent bien mal acquis. Si c'était pour me rassurer...

Repas très léger ce soir chez les fils Capel. Gloups!



Hamburgers maison ( on fait le pain, la mayonnaise, guacamole, les frites et tout comme d'hab') et sur ma suggestion, bugnes en dessert.














Notre carnivore Maxime est content. 




Demain soir, on prend le Bus direction la Côte nord-péruvienne. La plage, un peu de chaleur. Cela va-t-il nous plaire? On a réservé dans un petit village, Huanchaco, à une 12aine de kilomètres au nord de Trujillo, deuxième agglomération du Pérou après Lima, surnommé la ville du printemps éternel en raison de ses températures régulières sur toute l'année autour de 15-20 degrés. On y a rendez-vous avez de grands sites historiques pré-Incas. 

On va prendre la route, on est super content comme toujours, même si en l'occurrence ce sont 13 heures de Bus. Allez, courage!